La bénédiction des grains de semence

«Cette tradition s’est développée dans les milieux ruraux.  Au mois de mai, les paroissiens-nes apportaient à l’église à l’occasion de la messe du dimanche des échantillons des semences qui seraient déposées en terre.  Le prêtre les bénissait. Puis à l’automne, on apportait à l’église, les fruits du jardin (légumes) et des champs (des épis de blé) et on remerciait Dieu pour sa grande bonté.  Il y avait aussi trois jours de rogations : trois jours avant l’Ascension, on faisait une procession.»

Source: «Regarde, j’ai tant à dire… L’histoire»  p. 222.  Monographie de Guigues.

Le mois de Marie

«Chaque soir du mois de mai, mois consacré à la Vierge Marie, les fidèles se rendaient à l’église pour la récitation du chapelet et pour chanter des cantiques dédiés à la Vierge.  Dans les rangs de la paroisse, c’était devant la croix du chemin qu’on allait prier.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 222.  Monographie de Guigues.

Les vêpres

«Les vêpres sont la prière du soir contenue dans le Bréviaire (livre des prières que les prêtres récitent chaque jour).  Les Vêpres solennelles sont chantées.  C’est une coutume ancienne de chanter les Vêpres en union avec le peuple aux dimanches et aux jours de fêtes.  Cet office religieux se célébrait à trois heures l’après-midi, sauf  l’été, alors les vêpres avaient lieu le dimanche soir, à sept heures.  Les prières, psaumes et chants en latin n’étaient pas particulièrement appréciés des jeunes; il y avait aussi le salut au Saint-Sacrement à la fin de la célébration.  À l’arrivée de l’électricité les vêpres seront  célébrées en soirée, à 19h30 h.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 222.  Monographie de Guigues.

Éducation religieuse des enfants

«Les enfants étaient amenés très jeunes à la messe.  Vers six ou sept ans les jeunes garçons et filles faisaient leur première communion.  En plus d’apprendre à lire, écrire et compter, l’enfant apprenait la raison de la présence humaine sur terre.  Toutes les réponses aux questions de la vie se trouvaient dans le Petit Catéchisme.  Il renfermait 508 questions et réponses, que tous apprenaient par cœur. À onze ans pour les filles et douze ans pour les garçons, on marchait au catéchisme.  Cela signifiait qu’on se rendait à l’église tous les jours pendant trois semaines pour que M. le curé consolide et améliore l’éducation religieuse des enfants.  Pour couronner cet enseignement, on décernait un diplôme à la communion solennelle au printemps.  C’était là une journée mémorable.  À cette occasion, les jeunes filles étaient vêtues de robes blanches et portaient un voile et une couronne blanche.  Les garçons en habit portaient un brassard en satin blanc avec frange dorée au bras.  On exécutait alors de très beaux chants de circonstances, la chorale se surpassait pour cette cérémonie.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 222.  Monographie de Guigues.

La visite de paroisse

«La plupart des curés de la paroisse se sont fait un devoir de visiter personnellement chaque famille de la paroisse au moins une fois par année. Sa visite était attendue et Monsieur le Curé était reçu avec tout le respect dû au représentant de Dieu. La famille endossait des vêtements propres et convenables et, quand le prêtre se présentait, tous se mettaient à genoux  pour demander sa bénédiction.  Les parents en profitaient pour lui exposer les problèmes familiaux, demander conseil sans oublier de payer la dîme qui était le seul salaire du curé.  Pour le curé, c’était aussi l’occasion de faire un certain recensement de ses paroissiens. Dans la tradition chrétienne québécoise, le curé faisait chaque année sa visite paroissiale.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 221.  Monographie de Guigues.