«Deux semaines après la Pentecôte, au mois de juin, on célébrait la Fête-Dieu. Le but de cette grandiose sortie était d’attirer les bénédictions sur les biens de la terre. La rue principale était pavoisée avec des sapins et de petits drapeaux, celui du Sacré-Cœur et le drapeau papal. On érigeait également un reposoir à l’extérieur de l’église, généralement une maison du village possédant un balcon à l’étage. D’abord, toute la population assistait à une messe à l’église, puis l’on se rendait en procession avec le Saint-Sacrement jusqu’au reposoir. Des petites filles costumées en anges aux ailes déployées, s’alignaient sur les marches de l’escalier ou se tenaient sur le balcon à l’étage. Elles faisaient voler des confettis multicolores au passage du Saint-Sacrement. Un autel était dressé sur la galerie en dessous, pour recevoir le Saint-Sacrement.»
«Après la messe, toute la population se rendait de l’église jusqu’au reposoir. On circulait en deux rangées de deux personnes, une de chaque côté de la rue. Des enfants de chœur balancent l’encensoir devant le Très-Haut. Des chants et des Avés s’élèvent de la foule des fidèles. Les gens étaient regroupés selon les associations religieuses auxquelles elles appartenaient. Le chœur de chant suivait le Saint Sacrement, au-dessus duquel on portait un dais.»
«Pendant le trajet, on récitait le chapelet, on chantait les chants appropriés. Une fois la procession rendue au reposoir, on procédait à la bénédiction solennelle du Saint-Sacrement. Ensuite on revenait, toujours en procession jusqu’à l’église, où avait lieu une dernière bénédiction. C’était une des grandes fêtes de l’année liturgique. S’il ne faisait pas beau, on faisait une procession à l’intérieur de l’église.»
Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p.224. Monographie de Guigues.