Les Curés

Le Père Desjardins fit construire le premier pont de Guigues.  Le curé Moutarde  (sic) de Guigues arrêta l’invasion des sauterelles.  Elles ont toutes séchées sur le clos. (Note:  après vérification, il s’agit du curé P.A Mouttet).  Le curé Moreau lui, faisait disparaître les chenilles où il passait dans les champs. À Fugèreville, pendant la grippe espagnole de 1918, il n’y eut aucune mortalité, grâce disait-on à une promesse du Curé Fugère de planter une croix sur la montagne, ce qu’il fit. Le curé Dubois: «Le gouvernement donnait 4 000.00$ pour faire construire une Église».  Le curé Dubois a été maître de poste pendant dix ans et gagnait neuf dollars par mois.  Construire une Église en gang, ça vaut pas cinq cents. D’après le Curé Dubois, la colonisation fut une aventure artificielle et déshumanisée. Le Curé Dubois a dit la messe sur le pont de la rivière Deavy à Béarn, pour réconcilier les Anciens et les Nouveaux colons qui voulaient l’église de part et d’autre du pont.  L’Évêque fixa l’église chez les Anciens colons.  Le Curé Dubois a dit:  «les églises sont comme des cruches elles se remplissent par le fond.»  Une dame de Ville-Marie nous a raconté la plus ancienne légende du genre que nous avons entendue de l’été.  Elle date d’entre 1899-1905, puisque c’est l’époque où le Curé Desjardins était curé de Ville-Marie.  «Il y avait un feu à la Pointe, il avait commencé au moulin à scie.  C’est le Curé Desjardins qui l’a arrêté avec son crucifix.  Il a étendu ses mains et le feu a changé de direction.  Il y a quand même eu des maisons qui ont brûlées, entre autres, le bureau de poste et l’hôtel.»