Manne Bleue

Béarn devient un grand producteur de bleuets durant la crise de 1930.  Un grand feu éclate en 1910 et rase le rang 9, ce qui permit cette production.  On produit environ 1000 paniers par année, vendus à Toronto à environ 70 cents chacun.  Ces bleuets sont livrés par train.  Cette manne permet aux gens pauvres de subvenir à leurs besoins parce que les revenus des terres ne sont pas très élevés et surtout que l’on est en pleine crise économique.

Source: «Si Béarn m’était conté…!» p. 145. Monographie de Béarn.

Le foin bleu

Entre 1886 et 1920, les terres des colons ne produisent pas beaucoup de foin parce que le défrichage n’est pas complété et les récoltes se font en fauchant entre les souches.  Pour nourrir les animaux, comme le frère Moffet le fait,  les colons se mettent à récolter le foin bleu.  Cette herbe pousse dans une baie peu profonde entre la rivière La Loutre et Notre-Dame-du-Nord.  On l’appelle aussi foin plat ou foin de castor.  Cette herbe de 80 à 160 cm de haut pousse dans les marécages des baies.  Les colons coupent ce foin et le font sécher sur des chevalets placés au-dessus de l’eau.  À l’automne lorsque le lac est gelé, on vient  chercher le foin pour nourrir les animaux et en vendre aux «jobbers».  Le curé Dubois de Guigues écrit que les colons se rendent faucher le foin à pied avec un bœuf et pour revenir après la noirceur, ils marchent derrière leur bœuf en lui tenant la queue pour retrouver leur chemin et pour éviter de recevoir les branches d’arbres dans les yeux.

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire». p. 134. Monographie de Guigues.

Le curé Lachapelle de Béarn

«Il a guéri une de nos petites filles ici.  L’infirmière l’a soignée à peu près  six mois de temps pour le cuir chevelu.  Ses cheveux ont tous tombés! Il a enroulé ça dans une serviette.  En dessous de la serviette il s’est ramassé une boule noire et on voyait sortir comme de la cervelle.  Il y avait du monde dans la maison.  Ils sont sortis.  Ils n’ont pas pu endurer cela.  Le curé Lachapelle, c’est lui qui l’a guérie.  Aujourd’hui, elle a ses cheveux comme les autres.»

Le curé Gauthier de Fabre

«Mon mari avait les intestins noués depuis plusieurs jours, et puis il commençait à restituer.  Le docteur pensait qu’il était fini.  Le curé est venu le voir, il lui a dit: «Crois-tu en Ste-Thérèse?» mon mari a répondu oui.  Tu lui donneras 10.00$ quand tu seras capable de les gagner.  Puis tu le feras publier.  Mon mari a trouvé ça correct.  Au bout d’une couple d’heures, ça fonctionnait normalement  vu que ça faisait plusieurs jours qu’il était au lit et souffrait le martyr et que rien ne fonctionnait, il a toujours été convaincu que c’est le Curé Gauthier qui l’a guéri.»