Procession de la Fête-Dieu

«Deux semaines après la Pentecôte, au mois de juin, on célébrait la Fête-Dieu.  Le but de cette grandiose sortie était d’attirer les bénédictions sur les biens de la terre.  La rue principale était pavoisée avec des sapins et de petits drapeaux, celui du Sacré-Cœur et le drapeau papal.  On érigeait également un reposoir à l’extérieur de l’église, généralement une maison du village possédant un balcon à l’étage. D’abord, toute la population assistait à une messe à l’église, puis l’on se rendait en procession avec le Saint-Sacrement jusqu’au reposoir.   Des petites filles costumées en anges aux ailes déployées, s’alignaient sur les marches de l’escalier ou se tenaient sur le balcon à l’étage.    Elles faisaient  voler des confettis multicolores au passage du Saint-Sacrement.  Un autel était dressé sur la galerie en dessous, pour recevoir le Saint-Sacrement.»

«Après la messe, toute la population se rendait de l’église jusqu’au reposoir.  On circulait en deux rangées de deux personnes, une de chaque côté de la rue.  Des enfants de chœur balancent l’encensoir devant le  Très-Haut.  Des chants et des Avés s’élèvent de la foule des fidèles.   Les gens étaient regroupés selon les associations religieuses auxquelles elles appartenaient.  Le chœur de chant suivait le Saint Sacrement, au-dessus duquel on portait un dais.»

«Pendant le trajet, on récitait le chapelet, on chantait les chants appropriés.  Une fois la procession rendue au  reposoir, on procédait à la bénédiction solennelle du Saint-Sacrement.  Ensuite on revenait, toujours en procession jusqu’à l’église, où avait lieu une dernière bénédiction.  C’était une des grandes fêtes de l’année liturgique.  S’il ne faisait pas beau, on faisait une procession à l’intérieur de l’église.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p.224. Monographie de Guigues.

Crécelle

«La crécelle est un instrument fait de bois.  Cet instrument composé d’une planche appuyée sur une petite roue dentelée, faisait du bruit lorsqu’on tournait la manivelle.  La crécelle remplaçait les cloches pendant les Jours Saints car les cloches devenaient silencieuses au moment du Gloria de la messe jusqu’au Gloria du Samedi Saint.  On disait : «Les cloches sont parties à Rome».  La crécelle remplaçait les cloches qui existaient dès le 5e siècle  pour convoquer les fidèles, les invitaient à la prière comme l’Angélus, la messe.  Le bruit de la crécelle (utilisée dans l’église à l’occasion des célébrations) créait un climat de gravité à l’occasion du Vendredi Saint et du Samedi Saint.»

Source: «Regarde, j’ai tant à dire… L’histoire.» p. 224.  Monographie de Guigues.

L’eau bénite

«L’eau bénite est un sacramental qui, tout en nous rappelant notre baptême, est utilisée pour bénir, pour baptiser.  Nos ancêtres l’utilisaient aussi à l’occasion d’orage, de vent violent (souvent on aspergeait de l’eau dans les fenêtres lorsqu’il y avait orages).  Plusieurs personnes avaient un bénitier près de leur lit et faisaient le signe de la croix avant de dormir.  L’eau bénite surtout le Samedi Saint à la Veillée pascale et les paroissiens-nes en emportaient une bouteille à la maison (cela se fait encore aujourd’hui).  On retrouve l’utilisation de l’eau bénite avant le 6ième siècle.» 

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire.» p. 223.  Monographie de Guigues.

Bénédiction paternelle

«Pratique chrétienne que l’on retrouve dans plusieurs familles catholiques québécoises encore aujourd’hui.  Le matin du Jour de l’An, un membre de la famille, soit le  plus jeune ou l’aîné, demandait au père de famille sa bénédiction pour tous les membres de la famille. Toute la famille se mettait à genoux devant le père tout ému qui étendait la main au-dessus de ses enfants et de son épouse et demandait à Dieu de les bénir puis on s’embrassait en se souhaitant Bonne et Heureuse Année.  On retrouve des variantes à cette bénédiction dans chaque milieu.  Cette tradition trouve sa source dans la Bible.  Aujourd’hui, la mère ou le père ou les deux bénissent leurs enfants dans plusieurs de nos foyers.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 223.  Monographie de Guigues.

Faire nos Pâques

«Chaque chrétien et chaque chrétienne doit se confesser et communier pendant la période qui débute avec le Mercredi des Cendres et la fin du temps de Pâques.  Cette pratique fait partie de la discipline de l’Église.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 223.  Monographie de Guigues.

Angelus

«L’Angelus est la prière où l’on célèbre la salutation de l’ange à Marie où il lui annonce qu’elle serait mère de Jésus.  Afin d’inviter les fidèles à s’unir, par la prière, à cette Bonne Nouvelle, on sonnait les cloches de l’église le matin à 6h, le midi et le soir à 18h.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire.» p. 223.  Monographie de Guigues

Prône

«Le prône équivaut au feuillet paroissial.  Le prône servait de publication des événements de la semaine.  On y annonçait les mariages, les réunions…»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 223.  Monographie de Guigues.

Chanoine

«Le chanoine  est celui qui fait partie du chapitre de l’évêque selon le Droit Canon (la loi de l’Église).  Ce chapitre est consultatif; l’évêque consulte ce chapitre pour certains changements majeurs.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… l’histoire» p. 223.  Monographie de Guigues.

Les 40 heures

«On appelait de ce nom la cérémonie d’exposition solennelle du Saint-Sacrement. Chaque paroisse exposait le Saint-Sacrement durant quarante heures, après quoi venait le tour d’une autre paroisse.  Le premier jour des 40 heures débutait par une confession générale et une messe solennelle à 9 :30 a.m. comprenant un sermon.  On procédait ensuite à la procession du St-Sacrement durant laquelle les anciens de la paroisse étaient chargés de porter les dais, (couverture de tissu ornée de frange supportée par quatre poteaux), tenus par quatre personnes.   Suivait l’exposition du St-Sacrement pendant 40 heures consécutives  les vêpres étaient chantés à 2 :30 p.m., suivis d’autres confessions.  Durant quarante heures, le jour, à tour de rôle, les différentes organisations religieuses de la paroisse (Dames de Ste-Anne, Congrégationnistes de la Ste-Vierge, Enfants des écoles et enfants de choeur) venaient se recueillir pendant une heure pour adorer Jésus dans le St-Sacrement.  Les hommes prenaient leur tour de veille le soir et la nuit, puisqu’ils travaillaient durant le jour.»

Source: «Regarde, j’ai tant à te dire… L’histoire» p. 223.  Monographie de Guigues.

La bénédiction des grains de semence

«Cette tradition s’est développée dans les milieux ruraux.  Au mois de mai, les paroissiens-nes apportaient à l’église à l’occasion de la messe du dimanche des échantillons des semences qui seraient déposées en terre.  Le prêtre les bénissait. Puis à l’automne, on apportait à l’église, les fruits du jardin (légumes) et des champs (des épis de blé) et on remerciait Dieu pour sa grande bonté.  Il y avait aussi trois jours de rogations : trois jours avant l’Ascension, on faisait une procession.»

Source: «Regarde, j’ai tant à dire… L’histoire»  p. 222.  Monographie de Guigues.